Le Premier Ministre François Bayrou a annoncé lors de la séance publique qui s'est tenu au Sénat « vouloir une augmentation budgétaire de 50 millions d'euros pour le plan vélo ». Une annonce qui a suscité des interrogations quant à la référence de cette augmentation.
S'agit-il de 50 millions d'euros supplémentaires par rapport à un budget initial de 0 euro, ce qui porterait le financement total à 50 millions d'euros pour l'année 2025, soit une réduction significative par rapport aux 250 millions d'euros annuels prévus initialement ?
Ou bien est-ce une augmentation de 50 millions d'euros par rapport aux 250 millions d'euros promis, portant ainsi le budget total à 300 millions d'euros ? Le manque de clarté sur ce point laisse planer un sérieux doute.
Chrystelle Beurrier, présidente de Vélo et Territoires, a qualifié l'annonce de « très maladroite et ubuesque », estimant que ce coup d'arrêt compromet les avancées prévues pour le développement des infrastructures cyclables.
De son côté, le Réseau Vélo & Marche exprime une vive inquiétude face à l'incertitude des financements étatiques, soulignant que « sans la participation de l'État, le vélo perd en crédibilité et de nombreux budgets locaux risquent de s'effondrer ».
Enfin, la filière France Vélo perçoit néanmoins un message positif dans les propos du Premier ministre, tout en adoptant une attitude prudente, attendant des précisions sur les engagements financiers concrets.
Pour rappel, le Plan Vélo 2023-2027, lancé en mai 2023, prévoyait un investissement de 2 milliards d'euros de l'État, avec l'objectif de développer 100 000 km d'aménagements cyclables sécurisés d'ici 2030.
L'annonce de François Bayrou est donc perçue comme un signal positif par la filière du cycle, mais des précisions sur les modalités de financement sont attendues, histoire d'évaluer pleinement l'engagement du gouvernement en faveur du développement du vélo en France.
De favoriser sur l'ensemble du territoire français la fameuse mobilité durable défendue par l'ensemble des associations cyclistes.